Le mot de Fab’ : Juin au cinéma ? Banc de touche !

americanSi j’ai un bon conseil à vous donner, c’est de faire le plein de films dans les semaines qui viennent. Conseil d’ami ! Pourquoi ? Parce que le mois de juin risque d’être des plus meurtriers pour les cinéphiles. Merci qui ? L’Euro, bien sûr…

Dans une année cinéma normale, c’est plutôt fin avril et début mai que le carême cinéphage pointe son nez. Un Festival de Cannes approchant qui retient toutes les grosses cartouches, des ponts à répétition qui vident les salles obscures et des distributeurs qui font le ménage sur leurs étagères, sortant tous ces longs métrages souvent insupportables qu’ils ont en catalogue et qu’ils n’ont pas pu placer jusque-là. Mais 2016 ne sera décidément pas une année comme les autres. A ma gauche, des jours fériés qui tombent un dimanche. Et à ma droite, une compétition de ballon rond longue d’un mois. N’en jetez plus.

Sur les semaines allant du 15 juin au 6 juillet, la programmation ressemble au désert de Gobi. Seulement deux grosses machines en forme d’aspirateur à entrées sont annoncées : Le monde de Dory (plus connu comme Le Monde de Némo 2) des studios Disney et Camping 3 (plus connu comme Le Monde de Patrick Chirac 3). Il y a bien quelques outsiders (Nos pires voisins 2 ou L’outsider de Christophe Barratier sur l’affaire Kerviel). Et une bonne dose de fast-food cinématographique (Conjuring 2, Ninja Turtles 2, American Nightmare 3).

On aura beau chercher. Pas un super-héros à l’horizon, pas un film d’auteur en approche. Pour retrouver Spielberg, Independance Day, Suicide Squad ou L’âge de glace, il faudra sagement attendre la seconde partie de juillet. On pourrait presque comprendre les distributeurs : mais pourquoi vouloir donc sortir un film alors que le public sera soit en terrasse à boire des coups, soit devant sa télé maquillée en bleu blanc rouge. Même la Fête du cinéma qui se déroulera du 26 au 29 juin se fera sans combattants. On pensait cela dit que certains d’entre eux oseraient la contre-programmation, en offrant de quoi se rincer les mirettes à ceux qui ne comprennent toujours pas pourquoi il y a eu coup franc là et penalty là…

Bref, il faudra s’habituer à trouver d’autres occupations que le cinéma en juin. Avec une pensée énervée pour ceux d’entre nous qui ont la chance d’être à la fois cinéphiles et fan de foot. Privilégiés, va !

Fabrice Leclerc

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